Après s'être étendu sur les effectifs scolaires et enseignants sur ce quinquennat dans le billet 1, les résultats dans cette deuxième partie.
Un
encadrement moindre mais pour quels résultats ? Chaque année, le
ministère se félicite de la progression des réussites au baccalauréat. Dans les enquêtes internationales,
bizarrement, les résultats sont passables et plutôt en baisse; autour
du 25ème rang
(sur 36) des pays de l'OCDE selon les items : lecture, culture
scientifique, culture mathématique. La grande particularité du système
scolaire français reste la proportion importante d'élèves en difficulté
(20% en
2009, +5% par rapport à 2000) et les inégalités face à l'école. Pour ce
dernier point, l'étude PISA met en place une comparaison précise
: les résultats du quart des enfants les plus favorisés du pays, sur
les plans économique, culturel et social, sont comparés avec le quart le
moins favorisé, et les écarts entre les 2 sont classés pour chacun des
36 pays. La France arrive avant-dernière.
La question qui se pose alors est de savoir quelle a été la prise en charge des élèves en difficulté ces dernières années.
Dans le secondaire, la logique choisie a été de fermer les dispositifs spécifiques (3ème insertion, basée sur l'alternance, et 4ème aide et soutien à effectif allégé) et de les remplacer par des heures de soutien ciblées ou de mettre en place des projets individualisés. Sur le fond, pourquoi pas, sauf que si les effectifs des classes, dans lesquelles les élèves en difficulté sont maintenus la plupart du temps scolaire, augmentent, leur prise en charge globale ne s'améliore guère. Sur les financements, interrogée un jour pour savoir si les moyens en projets individualisés étaient aussi importants que l'argent auparavant consacré aux dispositifs spécifiques, l'inspection académique d'un département de l'Ouest n'était pas capable de répondre aux enseignants.
Au primaire, les enseignants spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté, les RASED ont vu leur effectif diminuer des deux-tiers, si bien que les survivants ont l'impression de passer leur temps à aller d'une école à une autre dans un réseau toujours élargi.
Parallèlement, la loi sur le handicap a permis l'accueil d'élèves handicapés en établissement scolaire, près de leur domicile. Très bien, mais dans le même temps, l'Etat supprime par milliers des postes d'auxiliaire de vie scolaire, personnels chargés spécifiquement de l'accueil de ces élèves; 5000 selon TF1 en 2011. En conséquence, des élèves relevant du handicap se retrouvent sans accompagnement spécifique en classe pendant que les établissements médico-sociaux subissent fermeture et suppression de postes. Les enseignants de SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté) constatent ainsi une modification sans précédent de leur public ces dernières années; les élèves relevant du handicap (déclaré, reconnu) occupent une proportion très élevée des classes, parfois plus de la moitié et les élèves en difficulté scolaire, faute de place en SEGPA, restent au collège unique suivre des scolarités chaotiques.
La question qui se pose alors est de savoir quelle a été la prise en charge des élèves en difficulté ces dernières années.
Dans le secondaire, la logique choisie a été de fermer les dispositifs spécifiques (3ème insertion, basée sur l'alternance, et 4ème aide et soutien à effectif allégé) et de les remplacer par des heures de soutien ciblées ou de mettre en place des projets individualisés. Sur le fond, pourquoi pas, sauf que si les effectifs des classes, dans lesquelles les élèves en difficulté sont maintenus la plupart du temps scolaire, augmentent, leur prise en charge globale ne s'améliore guère. Sur les financements, interrogée un jour pour savoir si les moyens en projets individualisés étaient aussi importants que l'argent auparavant consacré aux dispositifs spécifiques, l'inspection académique d'un département de l'Ouest n'était pas capable de répondre aux enseignants.
Au primaire, les enseignants spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté, les RASED ont vu leur effectif diminuer des deux-tiers, si bien que les survivants ont l'impression de passer leur temps à aller d'une école à une autre dans un réseau toujours élargi.
Parallèlement, la loi sur le handicap a permis l'accueil d'élèves handicapés en établissement scolaire, près de leur domicile. Très bien, mais dans le même temps, l'Etat supprime par milliers des postes d'auxiliaire de vie scolaire, personnels chargés spécifiquement de l'accueil de ces élèves; 5000 selon TF1 en 2011. En conséquence, des élèves relevant du handicap se retrouvent sans accompagnement spécifique en classe pendant que les établissements médico-sociaux subissent fermeture et suppression de postes. Les enseignants de SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté) constatent ainsi une modification sans précédent de leur public ces dernières années; les élèves relevant du handicap (déclaré, reconnu) occupent une proportion très élevée des classes, parfois plus de la moitié et les élèves en difficulté scolaire, faute de place en SEGPA, restent au collège unique suivre des scolarités chaotiques.
Manque ds ce bilan le cas du lycée professionnel
RépondreSupprimerhttp://www.mediapart.fr/journal/france/040412/lycee-pro-leur-demande-daller-en-haut-de-lechelle-mais-retire-les-barreaux?onglet=commentaires#comment-1912889