La semaine était presque calme sur le front de la crise, presque.
Le
mini-sommet européen n'a débouché sur rien qui permette de dégonfler
le service de nos dettes; pas question pour la Banque Centrale
Européenne d'acheter nos titres de dettes, ni d'augmenter leur rachat
auprès des banques privées, ni de créer des eurobonds. Bref, nos taux
font le yoyo avec une tendance globale à la hausse et les élus du peuple
ne remettent pas en cause l'indépendance de la BCE.
Sur
ce point justement, a-t-on ressorti des placards, une lettre de la BCE
datée du mois d'août, au premier ministre italien Silvio Berlusconi.
Cette lettre l'enjoignait de réaliser des "réformes d'importance".
Comprendre néolibérales habituelles : négociation salariale par accord
d'entreprise, "libéralisation totale de tous les services publics
locaux", durcissement des conditions d'obtention de la retraite et
baisse si nécessaire des salaires des fonctionnaires...
La
BCE donc, de son côté, remet en cause la souveraineté d'un Etat, en indiquant directement au chef de l'Etat la marche à suivre pour que celui-ci honore la "souveraineté
de sa signature". Là, M. Trichet veut dire que l'Italie s'est engagée à payer. Marrant de voir quelle souveraineté
prime sur l'autre ?
A noter que M. Jouyet et consorts pensent que seule la rigueur peut empêcher l'Italie d'emprunter à 7%.
De quoi apporter du crédit aux idées de Thomas Courtot du Collectif des Economistes Atterrés:
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